Laurine Rousselet (née en 1974) a déjà publié de nombreux livres, poésie ou récits, dont Mémoire de sel (L’Inventaire, 2004), Séquelles (Dumerchez, 2005), L’Été de la 31e (L’Atelier des Brisants, 2008), Hasardismes (L’Inventaire, 2011), La Mise en jeu (Apogée, 2012) ou encore Crisálida (L’Inventaire, 2013). Aux éditions isabelle sauvage ont paru Journal de l’attente (2013), Nuit témoin (2016) et Ruine balance (2019). Un « Atelier de la création » lui a été consacré en juin 2013 sur France culture, où sont intervenus Hubert Haddad et Marcel Moreau, et Anouk Grinberg pour la lecture de longs extraits du Journal de l’attente notamment.
En novembre 2015 paraît Syrie, ce proche ailleurs, un « essai-poème » sur la guerre en Syrie dans la collection « Créations au féminin » chez L’Harmattan. Elle a consacré sur France culture un « Sur les docks » (série Témoignages) à Marcel Moreau en janvier 2016 et un documentaire pour l’émission « Création on air » (série Univers d’artiste) à Hubert Haddad en décembre 2017.
Catégorie : N - Z
Muriel Rukeyser
Muriel Rukeyser (1913−1980), figure de la poésie américaine admirée par ses pairs aux États-Unis, reste quasiment inconnue en France. Née à New York, étudiante au Vassar College et à Columbia, elle devient journaliste à la Student Review et correspondante pour le Daily Worker au moment de la guerre d’Espagne. Elle a été tout au long de sa vie de toutes les luttes pour la liberté, de l’antifascisme au mouvement féministe, faisant de sa poésie une protestation sociale, inséparable de la politique et des événements contemporains. Son œuvre, forte de quelque 25 ouvrages, recueils de poésie, prose ou essais divers, dont The Life of Poetry (1949), est encore inédite en France.
Laure Samama
Après avoir longtemps exercé l’architecture, Laure Samama se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la photographie, à travers livres d’artiste, performances, expositions. Elle a été exposée, entre autres, à la galerie Vu’ à Paris et à la Maison de la photographie Robert Doisneau à Gentilly. Les éditions Arnaud Bizalion ont publié les récits Ce qu’on appelle aimer (2016), Tes mains s’effacent (2018) et Je danse seule (2021). En 2023, les éditions Light Motiv ont publié un livre de ses photographies, La maison sans toit, avec un texte d’Hélène Gestern. Les cavités est son premier livre publié aux éditions isabelle sauvage.
Warsan Shire
Warsan Shire est née en 1988 au Kenya. Poète somalie et britannique, elle grandit à Londres, où elle se fait connaître dès le plus jeune âge par la force de sa poésie et ses lectures publiques. En 2013, son travail est récompensé par le premier grand prix de Poésie africaine de Brunel University (Londres), et en 2014 par le « Young Poet Laureate for London ». Les poèmes de Warsan Shire sont traduits en plusieurs langues. Où j’apprends à ma mère à donner naissance est son premier livre publié en France.
Julien Simon
Julien Simon, né en 1952, est comédien et auteur dramatique. En 1989, il a entamé un travail pluridisciplinaire sur « les traces de la mémoire » avec Comme un ange après temps de misère (éditions Ubacs), suivi de Un drôle de silence (pièce radiophonique, création RTBF 2008, et livre, éditions Lansman, 2004) et de La vie comme la vie / Ils sont partis comme ça (pièce radiophonique, création RTBF 2012 – 2013, et film, 2014).
Collection « chaos »
• Inventaire, un souffle, 2016
Layli Long Soldier
Layli Long Soldier est une jeune poète et artiste sioux oglala, vivant aujourd’hui à Santa Fe (Nouveau-Mexique). WHEREAS, que nous traduisons aujourd’hui, est son premier livre. Il a reçu plusieurs prix, dont le National Book Critics Circle, et a été finaliste du très prestigieux National Book Award for Poetry à sa parution, en 2017.
Collection « chaos »
• ATTENDU QUE, 2020
Noémia de Sousa
Noémia de Sousa (1926−2002), née à Catembe au Mozambique, est considérée comme la « mère » des poètes mozambicains. Elle incarne, avec d’autres intellectuels regroupés autour du journal O brado africano, la résistance à la colonisation. Écho de la lutte pour l’indépendance et l’émancipation, sa poésie s’inscrit dans le mouvement de la négritude et de Harlem Renaissance, en même temps qu’elle puise dans une veine néo-réaliste.
Collection « corp/us »
• Notre voix, traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues, 2017
Ceija Stojka
Ceija Stojka (1933−2013) est née en Styrie (Autriche), cinquième d’une fratrie de six enfants, dans une famille de marchands de chevaux rom, les Lovara-Roma. Pendant la guerre, son père est assassiné par les nazis, et toute sa famille déportée dans plusieurs camps de concentration. Ceija en réchappe avec sa mère et quatre de ses frères et sœurs. À partir des années 1950, elle s’établit à Vienne et vit du commerce de tissus puis de tapis. Dans les années 1980, elle entame un travail d’écriture et de peinture qui retrace son parcours avant et après guerre, puis tout au long du xxe siècle, qui très vite la fait reconnaître comme ambassadrice de la communauté rom dans la société autrichienne et lui vaut plusieurs distinctions, dont le prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993.
En France, découverte par la compagnie théâtrale Lanicolacheur – Xavier Marchand, l’œuvre de Ceija Stojka est enfin reconnue, que ce soit sur le plan littéraire ou sur le plan artistique. Nous vivons cachés fait suite au travail éditorial que nous avons commencé en 2016 avec la publication de Je rêve que je vis ?, tous deux traduits par Sabine Macher. Concernant son œuvre artistique, événement à Paris, La Maison rouge, après la Friche Belle de Mai (Marseille) en mars-avril 2017, lui consacre une grande exposition du 23 février au 20 mai 2018. Les éditions Bruno Doucey par ailleurs publient son premier recueil de poèmes en français en janvier 2018, Auschwitz est mon manteau (traduit par François Mathieu).