Photos volées

Auteur
André Benchetrit
Récit
52 pages, 14 x 15 cm, dos carré cousu collé
Parution : mars 2011

 13,00

ISBN  978-2-917751-17-6 Catégorie 

Description

Imagi­nez une séance diapos à laquelle vous aurait invité un couple d’amis au retour d’un week-​end à Madrid avec leur enfant. Pas toujours palpi­tant… Main­te­nant imagi­nez cette séance diapos sans les diapos… C’est un peu ce que propose Photos volées. Les photos de ce week-​end amou­reux – mais toujours ouvert au monde, sous le signe de Guer­nica et d’une expo­si­tion « Goya en tiem­pos de guerra » – ont disparu à la suite du vol de l’ordinateur où elles étaient stockées. André Benche­trit proje­tait de réunir ces photos dans un « album souve­nir » dédié à sa compagne. Le vol anéan­tit l’idée de ce cadeau. Mais « quand tu perds quelque chose, souviens-​toi de la perte et cela aura valeur de la chose ». Et André Benche­trit de noter ses souve­nirs, vite, avant qu’ils ne s’estompent… de tenter de retrou­ver trace de ces photos, elles-​mêmes traces d’un moment. Ce qu’elles donnaient à voir, l’intimité d’un couple avec son enfant, le regard du photo­graphe, parfois intru­sif, sur la femme qu’il aime (et réci­pro­que­ment, de la femme sur l’homme), est ici retrans­crit en mots, avec la clarté, la finesse de trait et la simpli­cité d’une série d’instantanés. Si rien jamais ne saura rempla­cer les photos perdues, puisqu’« il y a mille sortes de bleus, je sais », André Benche­trit, avec une grande sensi­bi­lité, nous fait parta­ger son chemi­ne­ment dans sa mémoire sans jamais se déro­ber aux ratés et soubre­sauts de celle-​ci. Cadres rete­nus, moda­li­tés de prises de vue et instants photo­gra­phiés se téles­copent. Ces mots du souve­nir, ceux de la perte, font de Photos volées un récit profon­dé­ment touchant et vivant.

Notes de lecture

« Vivre sa vie comme une succes­sion de clichés photo­gra­phiques. Sauter d’un instant à l’autre, prolon­ger un moment sur un mouve­ment suspendu. […] Discours et narra­tion se super­posent dans un flot entre­coupé, les secondes sont déro­bées pour fixer l’existence en fuite. »
H. F., Libé­ra­tion, 5 mai 2011

« Une nouvelle fois l’auteur s’affronte à la perte et affirme le pouvoir des mots. […] texte ultime affir­mant la puis­sance de la mémoire et de l’amour contre l’effroi et l’angoisse de la disparition. »
Aliette Armel, Le Maga­zine litté­raire, mai 2011

« … en faisant naître un univers qui a valeur de conte poétique contem­po­rain, [André Benche­trit] ne propose pas un récit de voyage, mais un récit sur le voyage. »
Franck Mannoni, Le Matri­cule des anges, mai 2011