Blood money (remix)

Auteure
Maud Sulter
Titre original : Blood money (remix)
Le prix du sang (remix), traduit par Sika Fakambi
Blutgeld (remix), traduit par Anna-Lisa Dieter
Poésie
Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche format 48 x 64 cm, 1 CD de lectures & création sonore trilingue, 1 livret trilingue de 12 pages, impression offset en tons directs
Graphisme affiche : Florence Boudet
Création sonore et arrangements : Samuel Lietmann
Voix : Anna-Lisa Dieter, Sika Fakambi, Sarah Vermande, Charlotte Farcet
Parution : mars 2017

Voir le diaporama et écouter un extrait.

 15,00

ISBN  978-2-917751-90-9 Catégorie 

Description

Un jour m’arrive ce poème de Maud Sulter, artiste écos­saise et ghanéenne dont je découvre l’existence à l’occasion de sa première expo­si­tion en France en 2016. Tradui­sant Blood Money (remix) pour la série Syrcas, je sais qu’il me raconte quelque chose de cet aïeul disparu, son absence de toujours – l’histoire perdue de mon arrière-​grand-​père Moëvi, cuisi­nier chez des patrons alle­mands dans le Togo colo­nial, qui embar­qua avec eux pour l’Allemagne entre les deux guerres, et que ma grand- mère, sa fille, Adolé Elisa­beth Akue­son Moëvi, alors âgée de quinze ans, n’a plus jamais revu.
Sika Fakambi

Notes de lecture

« Ouvrir le coffret
Déplier le poème-affiche
Regar­der les aligne­ments de lettres et de mots
Ne pas lire pour l’instant
Écou­ter le cd
la piste 1 en allemand,
la piste 2 en français,
la piste 3 en anglais,
même si,
comme moi,
vous ne compre­nez que quelques mots
en anglais, en allemand
prendre un moment en silence
écou­ter la piste 4 lectures croi­sées
Close your eyes and imagine a German.
Schließ deine Augen und stell dir einen Deut­schen vor.
Ferme les yeux et imagine un Allemand.
J’ai fermé les yeux, je n’ai pu imagi­ner quiconque
juste ces chiffres tatoués sur ton bras
chacun‑e son histoire, sa mémoire
Lire alors “le prix du sang (remix)”
lentement
comme en contre­point de la mémoire de l’écoute
“une étoile rouge de commu­niste et un triangle noir
renversé – signe distinc­tif de certaine catégorie
de race biologique…”
le poids des mots
Kwesi
le camp de concentration
“la mort avec les tsiganes et les juifs et les homos et les autres”.
comme dire que je partage ce
“elle me hante”. »
Didier Epsz­tajn, Entre les lignes entre les mots, 31 mars 2017