D’un jour à un autre je vivrais autre

Auteure
Claire Le Cam
Récit / prose poétique
32 pages, 12 x 15 cm, dos carré cousu collé
Parution : septembre 2010

 8,00

ISBN  978-2-917751-11-4 Catégorie 

Description

La réalité. Quoti­dienne, obsé­dante… « On voudrait bien l’oublier », nous dit d’entrée l’auteur, qui nous entraîne parmi les « haines », les « peurs », les « puan­teurs » ou les « pour­ri­tures » pour mieux nous propo­ser d’imaginer un autre espace – une réalité diffé­rente, qui serait à « vivre autre ». Fantas­mée pour nous, compo­sée « des choses juste d’un jour », « des choses juste à ne pas dire » ou « si peu à peu à dire », que Claire Le Cam s’empresse juste­ment de nous dire. Pour cela, elle retourne les person­nages, les met tous (tout) « de travers », mélan­geant les genres, fémi­nin, mascu­lin, emmê­lant les subjec­ti­vi­tés des voix mises en scène (« Elle », « Il » ou « Je » ne font qu’un, fina­le­ment), comme Raccom­mo­der me tour­mente ou Phas­ma­go­ria, ses précé­dents livres, le faisaient déjà. Il s’agit aussi d’arrêter le temps, de se forcer à oublier, d’accepter de ne pas « reve­nir » sans cesse… (mais on a « peur de la rencontre avec l’aujourd’hui » et on « n’a pas le temps d’un long temps » pour autant). De se lais­ser entraî­ner avec toutes ces figures ambi­va­lentes dans un « paysage onirique » et « dantesque » très cru, trivial, que l’on n’a de cesse, ordi­nai­re­ment, d’enfouir, de refou­ler… D’une réalité à l’autre, force est de consta­ter que les passe­relles existent, que ces deux mondes ne sont pas si sépa­rés. Claire Le Cam confirme ici un univers, un style éminem­ment person­nels, libres de toute attache.
Ce texte a comme point de départ une chro­nique tenue sur inter­net un jour par semaine pendant six mois sur le blog litté­raire Les sept mains, créé par Marc Ville­main (lessept​mains​.canal​blog​.com). Une des contraintes rete­nues par Claire Le Cam était la volonté de s’en tenir à une ligne courte, conden­sée, des textes postés.

Notes de lecture

« Cette poète a du rythme, pose son temps en travers du cours chro­no­lo­gique ; on en aurait presque réclamé un peu plus, car on ne se lasse pas d’une telle éner­gie sans affect et sans absence non plus. »
Jean-​Pascal Dubost, Poezi­bao, mars 2011

« … un court livre crispé, malaisé, et cepen­dant rempli d’une violente beauté, “convul­sive”, aurait dit André Breton, qui ne la dési­rait point autrement. »
Alain-​Gabriel Monot, ArMen, mai-​juin 2011

À lire :
• Des extraits du texte sont à lire et à écou­ter dans l’anthologie Gare mari­time 2013 de la Maison de la poésie de Nantes