Au secret

Auteurs
Franck André Jamme, texte
Jan Voss, dessins
Poésie / Avec deux dessins de Jan Voss
124 pages, 12 x 20,5 cm, dos carré cousu collé
Parution : 2010

 17,00

Épuisé

ISBN  978-2-917751-09-1 Catégorie 

Description

Au secret est comme une ode, comme un poème lyrique destiné à être chanté, une ode à la liberté et à la « détes­ta­tion des entraves », au rêve, au regard, à la pensée déta­chée du déjà-​vu, du déjà-​pensé, de l’établi, une ode à la pensée faite pour « appor­ter régu­liè­re­ment » à l’esprit « de quoi respi­rer », lui « offrir chaque jour de quoi boire », « de quoi manger ».
Au secret est un éloge du doute qui nous garde perméables à la luci­dité et nous main­tient dans la soif, « débu­tants dans le ciel », funam­bules sur une « route qu’il faut bien sillon­ner dans l’incertitude, la perplexité » – toujours ouverts aux « tour­billons frais de l’esprit » et déta­chant « les toiles d’araignée enro­bant les mains ».
Comme un refrain, Au secret produit une « sensa­tion de tour­nis, de valse », « une sorte de musique ». C’est d’ailleurs à l’origine (pour partie) une commande de la compa­gnie d’Olivier Comte et ses Souf­fleurs, « groupe d’intervention poétique » basé à Auber­vil­liers, fami­lier de la parole de Franck André Jamme, qui devrait bien­tôt remon­ter le texte pour la scène, cette fois dans son intégralité.

Notes de lecture

« On épouse faci­le­ment et en douceur la vague clapo­tante, mélo­dieuse, de ce recueil en forme de “listes”. »
Marta Krol, Le Matri­cule des anges, septembre 2010

« Progres­si­ve­ment, des échos se font entendre, des réité­ra­tions, des variantes ; et des thèmes se font jour, ou se dissipent ; des pistes s’ouvrent, ou se ferment, donnant vie – une vie secrète – ce qui appa­raît peu à peu comme la somme des biens imma­té­riels, des posses­sions insai­sis­sables de la poésie. »
Fran­çois Lallier, Europe, novembre 2010

« “Au secret”, c’est une dédi­cace. Le texte a été d’abord écrit pour Les Souf­fleurs – comman­dos poétiques. Il est fait de subtiles varia­tions qui appa­raissent peu à peu, nous invi­tant à lais­ser péné­trer ces images, ces listes, “par les oreilles” avant de passer “dans le corps entier”. C’est bien cela, l’expérience que l’on vit avec Les Souf­fleurs, et dans ce texte : la poésie pénètre chacun.e par les oreilles, trans­forme notre percep­tion du lieu, du paysage, et on ne trouve “plus rien d’habituel / ensuite / autour de soi”. C’est une expé­rience de poésie, une musique qu’entraîne l’agencement des mots, isolés ou formant de petites strophes. Une musique faisant adve­nir des appa­ri­tions, furtives. Et l’expérience n’est pas qu’individuelle ; il suffit de déci­der “tous ensemble / main­te­nant / de se mettre / à danser sur la route / et peu à peu / le chemin ne peut plus / s’appeler / que le bal”. »
Marc Verha­ver­beke, Écrire ici aussi, 23 mars 2022