Description
Chaque tablette forme un poème court, une seule phrase comme une maxime, un souhait, une recommandation. Il n’y a pas d’espace entre les mots, seule la première ligne correspond à un verbe à l’infinitif immédiatement lisible. « Un jeu où les pensées ne sont ni drôles ni ludiques ; un jeu en ce sens qu’il était amusant de regarder ces pensées dessiner des stèles, et amusant encore de passer du temps, des jours plus tard, à essayer de les déchiffrer. […] abandonner pour un temps la manière habituelle et linéaire de lire, l’obscurcir pour rendre soudain l’attention nécessaire ; non seulement l’attention, mais même une sorte d’effort. » (Franck André Jamme)
Le « redressement » de Marc Couturier donne au carnet initial une dimension sacrée, jouant de l’or et des reflets, se jouant du principe de la typographie au plomb : cette fois, l’image dans le « miroir » est inversée, alors que les caractères, en vis-à-vis, sont à l’endroit. Cette fois aussi, un fac-similé prend plus de valeur qu’une typographie « noble », imprimée au plomb…