Description
Une récolte de pétales de coquelicots sur une quinzaine d’années, resserrés entre des morceaux de papier de soie, empilés dans des carnets. Le temps à l’œuvre, quinze ans, deux ans…, pétales « vibrants de vie fragile », encore lisibles, ou plus du tout, décolorés, imprégnés dans le papier, agrégés les uns aux autres, devenus matières, signes et traces. « Un effacement » : mais ne « pas oublier / la démarche désanglotée du pouvoir de leurs faces violacées », et que « tout doit se disséminer circuler s’agglutiner ». Le texte est une adresse : « je t’enjoins de respirer » ; le livre, loin d’être mortifère, dit certes « l’endiguement », mais ce respir, vibratile, vivant.