Warsan Shire
Warsan Shire est née en 1988 au Kenya. Poète somalie et britannique, elle grandit à Londres, où elle se fait connaître dès le plus jeune âge par la force de sa poésie et ses lectures publiques. En 2013, son travail est récompensé par le premier grand prix de Poésie africaine de Brunel University (Londres), et en 2014 par le « Young Poet Laureate for London ». Les poèmes de Warsan Shire sont traduits en plusieurs langues. Où j’apprends à ma mère à donner naissance est son premier livre publié en France.
Julien Simon
Julien Simon, né en 1952, est comédien et auteur dramatique. En 1989, il a entamé un travail pluridisciplinaire sur « les traces de la mémoire » avec Comme un ange après temps de misère (éditions Ubacs), suivi de Un drôle de silence (pièce radiophonique, création RTBF 2008, et livre, éditions Lansman, 2004) et de La vie comme la vie / Ils sont partis comme ça (pièce radiophonique, création RTBF 2012 – 2013, et film, 2014).
Collection « chaos »
• Inventaire, un souffle, 2016
Layli Long Soldier
Layli Long Soldier est une jeune poète et artiste sioux oglala, vivant aujourd’hui à Santa Fe (Nouveau-Mexique). WHEREAS, que nous traduisons aujourd’hui, est son premier livre. Il a reçu plusieurs prix, dont le National Book Critics Circle, et a été finaliste du très prestigieux National Book Award for Poetry à sa parution, en 2017.
Collection « chaos »
• ATTENDU QUE, 2020
Noémia de Sousa
Noémia de Sousa (1926−2002), née à Catembe au Mozambique, est considérée comme la « mère » des poètes mozambicains. Elle incarne, avec d’autres intellectuels regroupés autour du journal O brado africano, la résistance à la colonisation. Écho de la lutte pour l’indépendance et l’émancipation, sa poésie s’inscrit dans le mouvement de la négritude et de Harlem Renaissance, en même temps qu’elle puise dans une veine néo-réaliste.
Collection « corp/us »
• Notre voix, traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues, 2017
Ceija Stojka
Ceija Stojka (1933−2013) est née en Styrie (Autriche), cinquième d’une fratrie de six enfants, dans une famille de marchands de chevaux rom, les Lovara-Roma. Pendant la guerre, son père est assassiné par les nazis, et toute sa famille déportée dans plusieurs camps de concentration. Ceija en réchappe avec sa mère et quatre de ses frères et sœurs. À partir des années 1950, elle s’établit à Vienne et vit du commerce de tissus puis de tapis. Dans les années 1980, elle entame un travail d’écriture et de peinture qui retrace son parcours avant et après guerre, puis tout au long du xxe siècle, qui très vite la fait reconnaître comme ambassadrice de la communauté rom dans la société autrichienne et lui vaut plusieurs distinctions, dont le prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993.
En France, découverte par la compagnie théâtrale Lanicolacheur – Xavier Marchand, l’œuvre de Ceija Stojka est enfin reconnue, que ce soit sur le plan littéraire ou sur le plan artistique. Nous vivons cachés fait suite au travail éditorial que nous avons commencé en 2016 avec la publication de Je rêve que je vis ?, tous deux traduits par Sabine Macher. Concernant son œuvre artistique, événement à Paris, La Maison rouge, après la Friche Belle de Mai (Marseille) en mars-avril 2017, lui consacre une grande exposition du 23 février au 20 mai 2018. Les éditions Bruno Doucey par ailleurs publient son premier recueil de poèmes en français en janvier 2018, Auschwitz est mon manteau (traduit par François Mathieu).
Krzysztof Styczynski
Krzysztof Styczynski, artiste multiforme (écrivain, auteur, compositeur, interprète), dirige également les éditions Caedere et la revue 21 – 3 basées à Chartres.
Livre d’artiste
• Corps, avec une gravure de Marc Charpin, 2003
Maud Sulter
Maud Sulter (1960−2008) est née à Glasgow, d’un père ghanéen et d’une mère écossaise. Artiste plasticienne, photographe et poète, elle s’est intéressée à l’absence de représentation des femmes noires dans l’histoire de l’art en Europe, à l’histoire oubliée du génocide des Européens noirs durant la Seconde Guerre mondiale, et plus largement aux expériences complexes de la diaspora africaine dans la culture et l’histoire européennes depuis le xve siècle.
Collection « corp/us »
• Blood money (remix), Le prix du sang (remix) traduit par Sika Fakambi, Blutgeld (remix) traduit par Anna-Lisa Dieter, 2017